CIBLE DE COEUR
N-Circle 07- Chromatisme-2004
Je viens de relire mon "post" précédent, j'arrive à prendre de la
distance par rapport à mon propre personnage mais je suis vraiment
quelqu'un de particulier. Après relecture donc, je me suis trouvé
plantif et égocentrique mais totalement et absolument franc et
sincère, ma situation personnelle est vraiment complexe, et je
suis à califourchon entre plusieurs vies et plusieurs destins. Je suis en guerre,
tout mon être est en état de siège, chaque journée est un combat pour
sortir la tête de l'eau, pour anéantir le vide, la solitude. Je vis
avec peu, mais je me demande jusqu'à quel point ce n'est pas moi qui ai
crée cette situation pour pouvoir aller à l'extrême de mes
possibilités, avant de faire exploser les carcans de la (ma) société,
de mon environnement, et du jugement stérile car aveugle des êtres
proches. J'ai beaucoup appris à être pauvre,
j'ai vu des amis devenir des animaux de haines et de bassesses pour
pouvoir me cracher au visage leur dégout de la vie d'eux même et des
autres. Ces gens là aimeraient que tout le monde souffre au moins
autant qu'eux. Quand il s'agit d'Artistes pauvres, c'est encore pire,
leur haine d'eux même et de la société est tellement abyssale, qu'il
est presque dangereux d'avoir des contacts avec ces gens là. Je suis en
train de changer, d'imploser comme j'aime à le dire et je décide
de stopper cette plainte, ce pathos qui devient une caricature.
J'aurais appris au moins la farouche vérité d'une phrase: "dans la vie
on est toujours seul" O.K.... STOP Maintenant !
J'aime cette image que j'ai fabriquée sur mon ordinateur il y a
quelques mois, peu importe tout le reste, cette composition existe par
et pour elle même et elle détient une identité et sûrement un prénom
qui lui est propre, mais celui ci est la partie invisible de l'oeuvre,
un nom que seul mon âme et mon oreille interne connaissent. C'est pour
cela que l' image que je présente aujourd'hui porte un nom de code, car
certaines choses doivent restées personnelles car elles sont trop
intime et surtout innommables. Mes références Artistiques
sont autant Picturales, photographiques que musicales, et ici je pense
aux paroles de la chanson de serge Gainsbourg:" Love on the Beat
" et son: "je pense à toi en tant que cible". Oui j'aime bien ce côté
second degrés, qui fait voler en éclat le snobisme d'un certain monde
de l'Art.
Moi je rêve de vendre mes "Oeuvres" tout autant que de
composer la pochette du prochain disque de Beck, Bjork, Bowie ou d'un
célèbre inconnu. Je dirais même que l'exposition devrait être plus une
consécration qu'un point de départ, mais j'ai encore beaucoup à
apprendre, à apprendre, à apprendre...
Olivier Jollant