Méditant
Boddhisatvas-Musée Guimet-Paris-20/11/05
Dans
la tourmente sèche de l'échec, le chaos suant d'un espoir abîmé, il y a
un sourire qui vient parfois d'un ange seul, d'un démon protéiforme ou
d'un reflet dans un faux miroir. Surtout, la peur que l'image que l'on
a de soi soit chimère, un souvenir rêvé dans le regard d'un amour
menteur. Parfois, un jour de fatigue, doucement et rêvant...marchant,
l'on croise dans la rue un regard qui nous dit: Je ne te connais pas
mais je te déteste d'avance, ton sourire et ton regard sont ignobles,
tu ne mérites même pas mon crachat, ou à l'inverse, tu es si doux et
ténébreux, oh fais moi dont de ta sagesse et de ta patience, fais moi
l'amour comme une toute première fois chaque matin dans la lumière
fébrile de ton repentir(...). J'ai appris à oublier tout cela et le
malheur et la chance glisse sur moi comme le vent d'un avril en hiver.
Je ne suis ni sage ni maître, mais un étranger inconnu de toute
solitude. La douleur et la souffrance sont mon manteau, je ne mourrai
point un hiver car toujours je protège mon coeur de la neige et des
climats et cela depuis ma toute première naissance (un monstre m'a
engendré). Je suis si sensible à l'amour que je préfère être
détesté plutôt que mal aimé. Je me suis fais un masque d'horreur pour
que l'on me laisse en paix, à quérir mes beautés et mes abandons à la
lumière maîtresse et égoïste de mon oeil si rond. Mon coeur est de
verre et mon oeil d'abîmes et de coloquintes. Toujours ailleurs, dans
un présent qui viendra, insolent d'innocence et de bravoures larvées.
Mon ciel est ailleurs, j'y retourne à l'instant, chercher et mon hirondelle et ma clef en ton sein et ton sourire.
Site officiel du Musée Guimet que j'adore, ICI