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Galerie Photo Olivier Daaram Jollant

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17 mai 2005

Palabres

   

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P
erdu sur une île de crête
En voûte des marasmes,
j'obliquais vers la dune
Le front Haut, l'oeil envoûté
Par la mer et le ciel herbeux.

En tournant ma main sur une branche,
Je découvrais un siège de pluie
Et des Arbres sans Nom,
Libres de leur essence et de leur faîte.

Un merle de craie à la mousse repose
Et une rosée à son oeil compose une larme,
Douce et Amère, stridente et molle
Sous une branche nuit.

Folle et Rouge Flamme chante,
Sous ma langue secrète et fière
arbore des violences fluides
Et clameur des Foules qui trépignent...
Silence !

L'aurore chante des auréoles de Bleu
Et de Souffre qui hurle et crache.
J'avance ma paume muette
et caresse une foudre qui halète,
Vibre Amour ! chante ! et se tait.

Mon front se libère froid et diurne,
La lune, dans ma poche
Fait la Folle avec un plume
Une ride coule sur ma joue
Et Blasphème !

Libre comme un fou j'avance,
Un ciel dans le ventre
Et des Nerfs liquides et neufs,
Parlant un Javanais sobre
Et vainqueur !

De mes cheveux à ma tête
Se mêlent des nuages qui chantonnent
Comme un chat vert et Frigide
Une opale sèche sur la paupière
Belle et sourcille !

Mes pieds sont au ciel
Et ma main pleure au plafond,
D'une Cathédrale de suif
Tout est neuf , oh si Ancien
Et béatement tout comme un bête, pardonne !

Mon ventre enlace des branches
Qui lui font des chatouilles et des tracas
Que les solitaires adorent benoîtement.
Je souris d'aise misérablement
Et pleure des sabres en flèches de sables.

Seul, Aimé, Frileux,
Eperdus et absolument rêveur
Je trône sous un hêtre vide
Chaleureux sous la Rumeur
Et vif sous un nuage qui pleure

Merci, Halleluja, Fébrile et creux !
et meurt l'ébauche d'un temple
Qui avance et exagère ces flancs
Aux Lacs d'un désir,
Brûle, assèche et colère sans fin...

Mon ciel est venu à la dune
Et mon cercle à mes yeux
Deux et mille sauterelles
Palabrent et ruissellent
sous un buis.

Et racle et foudroie
un cristal qui chante bleu
et carillonne d'innocence
à ma gorge qui gémit
sourde et ample racle et hurle !

Un son de silence
De Mer et de sel
Qui navigue
Haut et beau
Doucement Doucement...

Une mèche
Un Son
Nuage et frêle
Abandonne

Qui
Où, Va
Et Claironne
Sans fin
Nuit.

Photo: Olivier J- Parc de Sceaux (Ile de France)-1994
Texte: Olivier J- Composé ce soir, librement, l'esprit et les yeux un peu fatigués et l'âme libre...

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